Début de séance:
Circulation d’une feuille de présence et d’une pétition pour les personnes n’ayant pas encore eu l’occasion de la signer.
Le correspondant de Ouest-France continue à suivre notre action.
37 présents à l’ouverture de la réunion, environ 40 à la fin.
Tour de table pour que chacun se présente : parents, parents-délégués, enseignants, DDEN
Ecoles présentes : Kérisbian, Bellevue, Quatre-Moulins, Kerhoas, Petit-Paris, Pilier-Rouge, Buisson, Forestou, Langevin.
Prévert et Algésiras excusés.
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Présentation par les DDEN de leurs fonctions
- Retour sur la création du collectif
Le collectif s’est constitué lors de la réunion du 23 mars, avant l’annonce des fermetures. Les écoles ont eu les informations de façon un peu chaotique mais la situation dans chaque école est différente et la circulation de l’information pas toujours fluide entre les différents acteurs de la vie scolaire.
- Objectifs du Collectif
Prendre les devants et s’organiser pour faire face aux suppressions de postes dans les écoles publiques. Défendre la scolarisation des moins de 3 ans et le service public d’éducation en règle générale.
- Liste des actions menées
- Réunion du 23 mars : constitution d’un collectif, rédaction de courriers en direction de l’Inspection Départementale et Académique, des élus, des médias, rédaction d’une pétition qui circulera dès le lendemain dans les écoles.
- Rendez-vous le 30 mars devant l’Inspection Départementale pour aller à la rencontre de M. Kervella, inspecteur d’académie Brest-Est, à qui nous avions demandé audience. Présence d’une quarantaine de personnes (parents, enseignants, DDEN).
Nous n’avons pas été reçus ni même prévenus de son absence en amont de notre arrivée. C’est sa secrétaire qui a noté les revendications du Collectif ; comme nous souhaitions rencontrer un décisionnaire nous ne lui avons pas laissé les pétitions.
- Création d’un blog par un parent d’élève des Quatre-Moulins, qui continuera à mettre en ligne les infos émises par le collectif
D’ autres parents pourraient venir en relai.
Le collectif souhaiterait obtenir les coordonnés des parents de toutes les écoles de Brest et son secteur pour faire circuler l’information plus fluidement.
- Rendez-vous avec Marc Sawicki, adjoint aux affaires scolaires, vendredi 1er avril à 16h pour demander son appui contre les fermetures de postes et contre la « casse » de l’école publique.
- Jeudi après-midi s’est tenue une pré-commission pour permettre aux représentants syndicaux de découvrir toutes les situations de fermetures et d’ouvertures de postes. Nous avons alerté les écoles touchées pour que chacun transmette des éléments sur les écoles concernées.
- Lundi 4 avril se réunira à Quimper la Commission Technique Paritaire Départementale dans laquelle seront rendues officielles les ouvertures et les fermetures.
- Par répercussion les postes d’ATSEM dans les écoles touchées sont aussi menacés. C’est aussi une des raisons pour lesquelles le Collectif avait sollicité un rendez-vous auprès de M. Sawicki. Les membres du Collectif ont fait part à l’adjoint de ce problème. Ils ont également abordé le problème du handicap et des Auxiliaires de Vie Scolaire. Les AVS ne sont pas actuellement formées pour faire face à leurs responsabilités et leurs contrats sont trop souvent précaires. La disparition programmée des CLIS et « l’inclusion » des enfants en grande difficulté d’apprentissage (avec des difficultés cognitives) dans les classes « ordinaires » correspondant à leur âge, vont encore aggraver les situations dans les écoles. La qualité d’accueil des enfants handicapés s’en trouvera terriblement dégradée.
La scolarisation des enfants de moins de 3 ans est aussi rendue plus difficile par une pression insidieuse de l’administration et par des textes depuis 2008 (voire 2005). Dans certains endroits elle n’est déjà plus possible.
- Présentation par un parent concerné du parcours d’une famille ayant un enfant handicapé : peu d’informations en dehors de celles fournies par les enseignants. Présentation de la structure CLIS :
Une classe de CLIS peut accueillir un maximum de 12 enfants et est encadrée par un enseignant spécialisé et un éducateur du SESSAD.
Depuis 2005, une loi permet aux enfants handicapés d’être inclus en milieu ordinaire. Mais les moyens alloués pour permettre cette « inclusion » sont insuffisants en qualité et en nombre.
Un autre parent se propose d’écrire un texte pour faire connaître cette situation des enfants handicapés et la situation difficile dans laquelle se trouve l’école publique : elle est tenue par la loi de les intégrer sans en avoir les moyens. Un parent d’élève, également enseignant dans le secondaire, fait état des mêmes difficultés même si certaines « inclusions » sont pourtant de belles réussites.
- Les enseignants n’ont plus de moyens pour aider les enfants en difficulté, quels que soient les types de problèmes qu’ils rencontrent. Les moyens alloués en temps et en personnel sont bien trop insuffisants.
- Le nombre d’ATSEM alloués aux écoles est en diminution et leur situation précarisée, certaines d’entre elles contraintes d’accepter des temps partiels. Leurs représentants ne sont pas conviés aux conseils d’écoles et aux commissions dans lesquelles se font les répartitions. Ce ne sont d’ailleurs pas des personnes qui sont attribuées aux écoles mais des taux horaires (temps pleins, temps non-complets, temps partiels).
- Les personnes présentes commencent à faire la liste des actions prévues pour lundi (écoles fermées, enseignants en grève, délégations à Quimper) puisqu’aujourd’hui 45 postes sont menacés dans le Finistère soit environ un poste supprimé pour 4 enfants de moins !
Sur le site de l’Inspection Académique 29 les chiffres sont disponibles : http://www.ac-rennes.fr/jahia/Jahia/lang/fr/pid/3192
Les prévisions démographiques sont bien à la hausse mais l’IA insiste sur le fait que depuis que la scolarisation des 2-3 ans n’est plus aussi répandue (et pour cause !!!), les chiffres sont à la baisse …
Voir bilan du projet académique sur le site de l’académie)
Nous sommes le pays de l’OCDE avec un des plus bas taux d’encadrement par enfant (enquête menée par une Commission indépendante) et un de ceux dont les dépenses engagées en matière d’éducation sont les plus faibles. Un membre du collectif va rédiger un texte reprenant ces éléments chiffrés et leurs sources.
- Le Collectif est porteur d’un autre projet de société, dans laquelle l’école publique aurait les moyens de fonctionner au mieux pour tous. C’est pourquoi certains souhaitent interpeler les acteurs de la vie publique (syndicats, mairies, fédérations de parents d’élèves …), ceux qui tentent de peser sur les décisions politiques. D’autres émettent des réserves et ont peur des récupérations empoisonnées. Plusieurs pensent qu’il est trop tôt pour aller chercher des soutiens à l’extérieur et qu’il reste des étapes à franchir au sein du collectif. Un appel sur le blog pourrait suffire pour que chacun prenne ses responsabilités de citoyen concerné par l’école publique. On peut également continuer à diffuser la pétition par le biais des personnes solidaires de cette action.
L’affiche pour la promotion de la scolarisation des 2-3 ans va être aussi rediffusée auprès des écoles. Une organisation par quartier permettra aussi de développer la solidarité entre écoles.
La pétition doit être modifiée pour apporter l’information à tous au-delà des actions ponctuelles et faire connaître l’adresse du blog. Les courriers et les actions proposées par le Collectif pourront ainsi toucher un plus large public. Une version en ligne de la pétition devrait également permettre de toucher un autre public.
- Pourquoi pas des débats-soirées à la suite des annonces de suppressions ?
- Lundi 4 avril le rendez-vous à Quimper est à 13h45 pour l’école Kérisbian. La Commission débute à 14h.
- Mardi 5 avril, les parents occupent l’école Bellevue.
- On attend lundi-mardi pour faire un compte rendu des évènements et fixer une nouvelle réunion par l’intermédiaire du blog.
+ Bilan projet académique 2007-2010 - Académie de Rennes-Rectorat
+ Rentrée scolaire 2011 - Scolarisation des 2-3 ans